La kératine est un composant central de notre corps. Essentielle à la beauté de votre chevelure, cette protéine a de nombreuses propriétés, au point d’être LE remède beauté contre la majorité des soucis capillaires. Il existe deux principales formes de kératine : la bêta-kératine que l’on retrouve chez les reptiles et les oiseaux ; l’alpha-kératine présente chez les mammifères dont l’humain. Qu’elle soit alpha ou bêta, la kératine est une protéine synthétisée et utilisée comme composant principal de la peau, des cheveux et poils, des ongles et de l’émail dentaire. 

Elle est fabriquée par les kératinocytes, des cellules se trouvant dans la couche profonde de l’épiderme qui absorbent la mélanine (pigment responsable notamment du bronzage). Le cheveu est constitué à 96 % de kératine. Avec le temps, comme la peau, le cheveu vieillit et se fragilise : il perd de sa kératine et donc de sa résistance. Cette protéine joue un rôle déterminant car elle est le ciment du cheveu. C’est ce qui lui donne sa force. La kératine qui confère au cheveu son caractère imperméable. Et les pellicules ne sont rien d’autre que des morceaux de kératine restés emprisonnés dans les cheveux. A la surface de la tige capillaire, la kératine est disposée à la façon des tuiles sur un toit, ce sont les fameuses écailles.   C’est cette architecture qui permet au cheveu d’être si solide alors que son épaisseur ne dépasse pas un dixième de millimètre.

Par ailleurs, c’est aussi la kératine qui rend le cheveu élastique. Si on l’étire, un cheveu s’allonge d’une faible mais visible extension (jusqu’à 5 % d’allongement) qui se rétracte rapidement, comme un ressort. Si on tire fort, la kératine se transforme, se déroule sous forme de kératine b. Elle finit bien évidemment par casser si l’on tire trop fort.

Dernier rôle de la kératine : la plasticité du cheveu ou capacité à conserver la forme qu’on lui donne. En effet, si vous enroulez une mèche autour d’un bigoudi, en l’enlevant, la mèche gardera la mémoire du mouvement. Cette propriété permet surtout de modifier provisoirement la forme du cheveu en fixant le mouvement grâce à l’eau et la chaleur d’un brushing.

Quand la kératine va, tout va ! pourrait-on résumer. Les écailles de la cuticule d’une kératine en bonne santé sont bien soudées entre elles par leurs céramides et présentent une surface parfaitement lisse et plate. 

Le cheveu est alors souple, brillant, fort et beau. Les écailles donnent aux cheveux leur capacité à réfléchir la lumière : c’est l’effet miroir tant recherché. A l’inverse, si les écailles sont ouvertes, le cheveu devient rêche, terne et cassant en plus d’être plus vulnérable car devenu perméable.

A cause des colorations desséchantes, des traitements de chocs, des agressions extérieures, du soleil, de l’eau de mer et de l’eau tout court (et son calcaire), la kératine est mise à nu. Démunie de protection, le cheveu peut subir une modification de sa structure moléculaire entraînant de multiples soucis beauté comme des écailles, des fourches, des cassures, des cheveux poreux… 

L’objectif est alors de réparer la kératine en la nourrissant des éléments même qui la composent : des acides aminés et du soufre. De nombreux produits en contiennent, permettant par fixation de protéines soufrées sur la kératine, de reconstruire la fibre capillaire et de lui redonner sa cohésion. Plus on utilise des soins à base de kératine, plus le résultat sur les cheveux sera visible. C’est comme une cure de jeunesse pour les cheveux. Généralement, dès le début d’utilisation de soins enrichis en kératine (shampoings, après shampoings, masques, sérums ou couleur), les cheveux retrouvent brillance, souplesse et tenue. De plus, une cure de kératine renforce aussi la couleur. Elle est ainsi doublement recommandée aux cheveux colorés, souvent plus secs et fragiles.